(HOT) Pour l'amour de l'art — ft. Sullivan

L’art, c’était totalement subjectif. Du moins, sa vision l’était. La définition du beau, du laid, du moyen… C’était selon les personnes. Ce qui était beau pour l’un ne l’était pas forcément pour l’autre, et vice versa. C’était compliqué de plaire quand on trouvait que son talent s’éclipsait avec le temps. Nolan avait toujours aimé la peinture, et il avait pu faire des études d’art pendant quelques années. Il avait pu exprimer son art, et même en vivre un petit peu, fut un temps. Mais là, ça faisait longtemps qu’il ne peignait pas. Du moins, quand ça arrivait, ça ne lui plaisait pas.

Ce jour là, il avait passé une après-midi entière à peindre, après avoir bâché son salon, enfilé un vieux t-shirt blanc et un jean troué, mis de la musique à fond, et user de son imagination et de ses pinceaux pour laisser s’exprimer son art sur des toiles. Il avait peint, il avait essayé. Mais le résultat, non… non ce n’était pas assez parfait.

— Fait chier…

Il peste, il râle, et jette ses pinceaux au sol, plein de peinture. Heureusement qu’il avait mis une bâche… Le t-shirt tout tâché, une trace rouge sous l’oeil et les mains toutes colorées, il laisse tomber, et met tous ses pinceaux dans l’eau, dans un seau, avant d’aller attraper ses toiles à peines sèches, a bout de bras. Une sous chaque bras, le premier cadre représentait un paysage assez orangé, une mer aux semblants troubles, et une plage noire. Les détails étaient pourtant très précis. La deuxième oeuvre était plus abstraite, et un peu plus « violente ». Dénonciatrice, elle était parsemée de traces rouges, comme une affiche de manifestation, une silhouette qui crie, comme un appel à l’aide. Il ne cherchait plus à comprendre, ça ne lui plaisait pas, alors il jetait.

Ses deux toiles sous les bras, il choppe ses clés dans un geste acrobatique, et ouvre l’appart pour emprunter les escaliers, et aller les déposer en bas de chez lui, là ou les camions récupèrent les ordures. Il les dégage, face peinte face à la rue, et souffle un coup, un peu blasé. Ce n’était pas encore aujourd’hui qu’il allait réussir à quelque chose.

☾ anesidora

Alors qu’il était en train de mettre ses toiles à jeter, un mec s’avance vers Nolan, et l’air un peu fâché, lui dit qu’il ne faut pas faire ça. Il hausse un sourcil, un peu pris de court, regardant à deux fois le type en question, et aussi ses tableaux. Il pose sa deuxième toile, les deux mains sur les hanches. Exposer ça ? Mais si ça ne plaît pas à l’artiste, celui-ci n’expose pas. Il le regarde, fixant ses yeux bleus avec un peu de dédain, sur le coup.

— Hein ? Mais ça m’plaît pas. Je vais pas les garder, ni les exposer. Et oui c’est moi qui ai peint ça.

Effectivement, Nolan aurait bien voulu lui demander ce que ça pouvait lui faire, qu’il les jette, au final. Mais n’en ayant pas le temps, il comprit bien vite pourquoi il se permettait de lui dire ça. Un responsable de galerie d’art… Au final, c’était bien moins vexant, ou chiant. C’était même un peu flatteur, même si les peintures ne lui plaisaient toujours pas.

Malgré tout, son visage s’adoucit, quand il se présente. Il se détends un peu, parfois un peu sur la défensive. Il le regarde, avant de lui répondre, avec un petit sourire.

— C’est bien gentil, mais ça vaut rien, ça. Si je les fous en l’air, c’est parce que j’suis pas satisfait. C’est pas à vendre, ni à exposer.

Il hausse les épaules. Comme il le disait, l’art était subjectif. L’amour du trait et de la patte aussi. Ce qui ne lui plaisait pas pouvait largement plaire à d’autres, la preuve en était.

— Eh ben enchanté Sullivan, mais ça vous rapportera pas grand chose.

Il ne lui serre pas la main pour le saluer, trouvant ce geste trop professionnel. Il se contente de lui sourire légèrement, un peu en coin, son habituel air taquin, faisant remonter sa pommette barrée de peinture. Au moins, vu l’état de son t-shirt et de son visage, ainsi que ses mains, il pouvait être sûr que le peintre, c’était lui.

— Nolan Benson.

Il se présentait à sa manière, un peu nonchalant. Mais son côté peintre en pleine inspiration, avec son t-shirt moulant et plein de peinture, son jean déchiré et ses traces de guerre, ça avait quelque chose de sexy.

☾ anesidora

Waw, c’est qu’il était motivé et qu’il n’y allait pas avec le dos de la cuillère, ce mec, pensait Nolan, sans trop le cacher, parce qu’il était très expressif. Malgré tout, il avait un petit sourire en coin. Personne ne refusait d’être complimenté, au fond, et même si ça ne lui plaisait pas à lui, et qu’il n’en serait pas satisfait, et sûrement jamais comme il est perpétuellement à la recherche de mieux sans se contenter de ce qu’il a, ou ce qu’il fait, avoir un autre regard sur ses oeuvres était quelque chose de sympathique, surtout vu la conviction de l’homme qui semblait presque avoir envie de l’insulter pour avoir tenté de jeter ses tableaux…

Mais ça le faisait sourire, toute cette conviction, pour un inconnu qu’il venait de croiser. Il avait presque l’impression de se faire engueuler.

— Z’êtes sûr que vous êtes pas psy plutôt ? fit-il avec un petit air taquin, non dissimulé. J’veux bien vous croire, j’sais que c’est totalement subjectif, mais c’est pas plus important d’exposer ce dont on est fier ?

Il prenait cet air blasé, un peu dépassé par mon comportement. Je n’allais pas lui confirmer qu’il avait raison, encore moins si je pensais qu’il avait tort. Après, il avait raison sur certains points, mais moi, si je n’aimais pas, alors ça s’arrêtait ici, je n’avais rien d’autre à imaginer pour ces tableaux ratés.

— Je ne les ai montré à personne. Je me fie uniquement à mon regard et mon jugement, c’est le plus important pour moi, même si je l’avoue, un compliment venant d’un beau vendeur d’art un peu gonflé me plaît bien.

Il sourit, en coin, lui lançant une petite provocation, une petite boutade de drague. Parce que bon, Nolan ne passait jamais par quatre chemins, et il fallait avouer que le Sullivan, là, il avait quelque chose de foutrement sexy. Un âge un peu plus avancé que lui, des yeux bleus comme il adorait, et un charme un peu à l’anglaise… Il n’avait pas fallu plus de temps à Nolan pour activer le mode « rentre dedans ». Et autant que ça serve, son art raté.

— Vous me filez un rencart ? dit-il, amusé, les bras croisés, appuyé contre le mur de la ruelle. Très bien, je viendrais voir ça plus en… profondeur. J’ai toujours besoin d’un peu de temps pour comprendre les ressentis des autres.

Il restait taquin et très provocateur, laissant ses sous-entendus ponctuer le fait qu’il allait bel et bien être présent. Pourquoi pas, après tout ? Il sourit en coin, attrapant la carte de sa galerie, et l’observant sous tous les angles, avant de la mettre dans la poche arrière de son jean, croisant son regard pour lui dire oui. Un petit rire traverse ses lèvres à sa remarque, son beau sourire visible.

— Croyez moi, être borné n’est pas ma seule qualité. Alors on se dit à dans trois jours, ou vous montez regarder ce que j’ai peins d’autre autour d’un café ?

☾ anesidora

Il avait des arguments, ça, Nolan ne pouvait pas le nier. Il avait l’air vraiment motivé et convainquant, concernant l’art de ce dernier. Mais oui, si l’un était borné, lui aussi l’était. Mais d’un côté, son discours était censé, et il avait raison, quelque part. Ce qu’il disait, ça avait quelque chose de satisfaisant, et même si Nolan aimait que l’on flatte son égo, la peinture, c’était encore autre chose pour lui. Si il n’aimait pas, alors ça n’avait pas de valeur. Mais Sullivan était visiblement persuadé qu’il fallait lui ôter cette idée de la tête.

— Vous parlez bien, digne d’un amateur de belles choses…

Son sourire charmeur faisait des ravages, et il ne se gênait pas pour l’utiliser. Parfois, ça clouait le bec aux plus faibles, et d’autres fois, ça les faisait argumenter encore plus. Son petit côté moqueur et sûr de lui était souvent présent sur ses lèvres fines, et il savait que ça faisait son charme. Il en usait et en abusait, peut-être, mais c’était totalement naturel.

— Vous avez sûrement raison, oui. Mais j’ai toujours pensé que la valeur que moi j’y apportais était toujours la plus importante. Je suis un artiste incompris…

Il ricane, un peu, le regardant avec douceur. C’est qu’il avait du charme, l’exposant d’art.

— Chacun sa façon de voir la chose, je respecte. Mais j’ai quand même l’impression de me faire engueuler par mon père.

Il le taquine, après tout, il ne connaissait pas son âge, et il ne devait pas être énormément plus vieux que lui, mais ça, ça n’importait pas. Ce n’était qu’un jeu, entre lui et l’autre artiste en face de lui. Parce que oui, pour Nolan, il en était un aussi, même si il ne faisait qu’exposer. Il avait du goût, et pas un goût banal, pour aimer les oeuvres du brun.

— Si ça peut me permettre de prolonger ce moment, alors on a qu’à faire comme ça. Je vous donne l’autorisation d’exposer mes toiles. Si ça marche, alors je vous remercierais. Mais si ça échoue, je risque de vous tanner avec un « j’avais raison » bien à ma manière…

Nolan aimait sous-entendre, jouer sur deux tableaux, et avec les mots. C’était un poète, bien que totalement indélicat. Mais la drague, plus encore que la peinture… C’était un art. Et quand il avait une cible en tête, il ne se gênait pas pour enclencher ce mode qui faisait de lui un séducteur hors-pair. Alors quand il renchérit, en disant que c’était professionnel, « pour l’instant », les instincts de Nolan s’éveillaient totalement.

— Les artistes aiment tous le café. Mais j’espère que ce n’est pas votre seule motivation pour monter.

Il ne dit rien de plus, et lui adresse un sourire amusé. Il fouille dans sa poche, et en sort ses clés, faisant signe à l’homme de le suivre dans le bâtiment. Il grimpe les escaliers, par deux, arrivant à sa porte qu’il ouvre. L’appartement qu’il partage avec Milhan et Elio est pour l’instant vide, alors, autant en profiter. Même si leur présence n’avait jamais rien empêché… Ils en avaient vu défiler, des mecs, de jour comme de nuit.

Il passe d’abord par la cuisine, s’arrêtant à la machine à café.

— Long, ou serré ? fit-il, de dos, en train de mettre les dosettes. C’est important, pour un.. amateur.

Il se tourne vers lui, et lui montre d’un coup d’oeil la petite pièce ouverte et exposée à la lumière d’une grande fenêtre, où sont exposées -un peu en bordel- toutes ses toiles, celles qui à ses yeux n’ont d’importance que celle qu’il leur donne : médiocre. Mais ils ne les avait pas jetées, celles-ci. Il y avait de tout, des paysages, mais aussi, beaucoup d’érotisme. Pas vulgaire, mais elles reflétaient l’amour sauvage, la passion, la séduction, et parfois même l’acte charnel, sans rentrer dans les détails physiques qui pourraient se rapporter à la pornographie. Des corps d’hommes enlacés, abîmés, luisants… Beaucoup de sensualité, contrastant avec l’être assez brut qu’était Nolan.

— C’est ici, si tu veux jeter un coup d’oeil.

Oui, maintenant qu’il avait mis les pieds chez lui, il avait dit au revoir au vouvoiement.

☾ anesidora

Son petit sourire amusé convainc Nolan, quelque part. En même temps, il était monté chez lui, et clairement, ce n’était pas sans arrières pensées, pour le brun, du moins. Mais une sorte de petit jeu semblait commencer à s’installer entre lui et le plus vieux, qui semblait tout aussi joueur que lui, d’ailleurs. Puis aussi très motivé concernant son art, et il devait avouer que ça avait quelque chose de flatteur et agréable, d’entendre une telle conviction à propos de choses auxquelles il n’apporte pas tant d’importance que ça.

Alors quand il se penche à sa remarque sur l’engueulade du père, comme si il l’avait touché avec une bonne droite dans l’estomac, il ricane légèrement. Ce n’était clairement pas méchant, de la part de Nolan, juste taquin. Si il l’avait trouvé vieux et désagréable, il ne l’aurait pas fait monter chez lui…

— Je suis bien content que tu ne sois pas mon père, pour le coup. Merci de ne pas avoir été si précoce.

Il le taquine de nouveau, lançant une petite drague subtile, sous-entendant clairement le pourquoi il appréciait qu’il ne soit pas son père. La discussion s’engage, doucement, mais sûrement, avec un ton qui commence à être semblable à de petites provocation, les deux hommes se cherchant, la jauge grimpant de plus en plus.

— Je te donne l’autorisation de me le dire, si ça arrive. Je ne suis pas facilement offensé…

Il s’en était déjà pris des tas, de ‘j’avais raison’, mais pour le coup, là, ça aurait été pour une bonne cause, dans laquelle il sortait gagnant quoi qu’il arrive. Une fois dans l’appartement, le petit jeu continue, et Sullivan lui avoue discrètement en réponse à sa question que le café n’est pas sa seule motivation à sa présence dans ses murs. Bien évidemment… En train de préparer le café, Nolan ricane, doucement, entendant très bien ses petites avances, qu’il apprécie, qui le titillent. Alors le coup du café long, clairement, il ne pouvait même plus avoir de doute concernant la nature de ses mots à double sens.

— Très bon choix… Mais c’est quand même sympa aussi quand il sont corsés.

Corsé, pour sous entendre la taille… C’était du nouveau, mais ça relançait la petite esquisse de ce que s’imaginaient les deux garçons. Si il pouvait être long et corsé, ça serait même encore mieux, d’ailleurs.

Finalement, il lui pointe la chambre, et le laisse aller voir tous ses tableaux sortis et un peu disposé partout. Il laisse l’artiste en chef faire, chef qui revient vers lui, avec un beau sourire, et un beau compliment. Il était flatté, encore une fois. En attendant, il ne s’exposait jamais à l’avis des gens, depuis qu’il peint. Sullivan était le premier, et vu son métier, au moins, c’était un véritable avis.

— Et bien merci… Je suis content qu’il te fasse autant d’effet.

Au point de l’interpeller dans la rue, oui, il lui avait fait de l’effet. Son art. Oui… enfin peut-être autre chose, après tout. Comme ce qui a motivé Nolan a le faire monter. L’amour de l’art. Oui… C’est probablement ça.

Soudainement, il plonge ses yeux d’un bleu pur dans les siens, Nolan sentant la douceur de sa main effleurer sa joue, puis la toucher, s’y posant délicatement. Sa voix douce et enjôleuse… Il avait déclenché l’alarme, ainsi. Il ne le quitte pas du regard quand il détaille son visage du bout des doigts, avant que son index ne se pose sur ses lèvres.

Le bodypainting…

Non, il n’avait jamais essayé. Mais c’était une parfaite occasion… Et clairement, à cette demande, Sullivan venait d’allumer la mèche. La fougue de Nolan ne tiens plus en place, elle est là, prête à exploser, sous cette invitation plus qu’explicite. Tout tombait parfaitement bien… Les pots et autres tubes de peinture, les poches de couleurs, les pinceaux, tout était resté en bordel, après sa poussée d’inspiration. Tout était à portée de main, tout… Un sourire narquois se glisse sur ses lèvres, malicieux, alors qu’il se retourne, et lui fait dos.

— Non, jamais…

Tout en disant ça, il se dirige vers un pot assez large qu’il à utilisé, de peinture rouge, y trempant ses doigts, jusqu’à la paume, avant de les enlever, et de se diriger vers Sullivan, venant coller son torse à son dos, avant de lui passer ses mains pleines de peinture sur la gorge, lui levant la tête vers le haut, et les faisant glisser sur sa pomme d’adam, jusqu’à la base de son cou. Sa bouche, elle, se perd vers son oreille, pour y murmurer très sensuellement ;

— C’est le moment d’essayer.

☾ anesidora

La chaleur semblait monter dans l’appartement que partageait Nolan avec ses colocataires -absents, heureusement, même si ça ne l’aurait pas arrêté- et avec l’amateur d’art, les choses se concrétisaient. Visiblement, il n’était pas du genre à minauder, et ça, il adorait. Il le cherchait, clairement, et ne tournait pas autour du pot, sous-entendant simplement ce qu’il voulait, sans équivoque. Un petit jeu qui commençait fortement à titiller les instincts primaire de l’artiste…

La drague de cette manière était la meilleure. Elle finissait toujours avec un certain panache, toujours sauvage, ou sensuel, et peut-être qu’entre artiste, leurs ébats refléteraient ses peintures érotiques, à la fois tentatrices, douces et sauvages. Et là… Il allait clairement goûter à ce qu’était un bon café corsé maison. Il lui dit clairement que ce ne sont pas que ses toiles qui lui font de l’effet, lui tirant un sourire malicieux, plein de sous-entendus. Tout se goupille, et la petite danse commence une fois ses mains pleines de peinture rouge glissant sur sa gorge, que le plus vieux offre à Nolan, laissant plusieurs trainées carmin le long de sa peau fragile à cet endroit qu’il lui déploie naturellement.

— J’vais te montrer à quel point mon art peut te plaire encore plus…

Son petit gémissement d’appréciation fit frissonner Nolan, d’excitation. Il ne le cachait pas, le sang avait décidé de prendre un tout autre chemin que vers son cerveau, cette fois, et peu à peu, son excitation grandissait, alors que son bassin était collé à ses fesses, ses mains encore posées sur sa gorge. Il pose l’arrière de sa tête sur son épaule à ses mots, disant qu’il était d’accord avec lui, tirant un sourire satisfait au plus jeune.

La main de Sullivan vient passer derrière sa nuque, penchant la tête de Nolan sur le côté, pour venir enfin lui dévorer les lèvres, alors qu’il sentait son bassin remuer, et ses fesses collées contre son pubis venir dangereusement se frotter… accentuant sans tabou l’excitation désormais visible et palpable du brun. Il happe ses lèvres, partage le baiser, sa lèvre pincée entre les dents de son partenaire, sa langue enchainant sur une caresse douce, forçant sans souci le passage de sa bouche pour venir entamer un baiser des plus langoureux.

— Effectivement…

Une fois ses mots murmurés, il lâche sa gorge et vient prendre le bas de son t-shirt, le lui enlevant d’un geste agile, et jetant celui-ci plus loin, passant ensuite ses mains encore colorées sur le torse de son vis-à-vis, toujours calé derrière lui. Ses lèvres viennent effleurer son cou, venant le mordiller, alors que ses mains viennent détacher sa ceinture, ouvrant son pantalon.

— J’espère que tu n’es pas pudique… Parce que j’adore explorer le corps dans sa totalité.

Une fois le pantalon ouvert, il pose ses mains a plat sur son ventre, et les glisse doucement le long de son aine, emportant le pantalon et le boxer avec, et le lui baissant peu à peu sur ses cuisses, s’accroupissant en même temps pour arriver jusqu’aux chevilles, tout en parsemant son dos de baisers, ainsi que ses fesses, s’arrêtant pile à leur ouverture, avant de venir mordre l’une d’entre elles.

— Pour l’art, bien sûr, fit-il avec un petit sourire qui voulait tout dire.

☾ anesidora

Nolan découvrait peu à peu les zones érogènes de son partenaire surprise, profitant de cette rencontre faite par le hasard, une belle surprise, en l’occurence… Il dénudait son corps comme on effeuille, dévoilant plus de sa peau à chaque seconde. Et ce qu’il avait contre ses lèvres, sous ses doigts, lui plaisait énormément. Une fois au niveau de ses fesses, qu’il mordille, il frémit aux petits gémissements poussés par l’homme qu’il explore. Il à un léger sourire en coin, déposant un baiser sur sa morsure, quand il lui demande si il est affamé.

— Très, oui…

Il se retourne face au plus jeune, qui se retrouve nez à nez avec son bassin et la preuve de son excitation… Il n’y avait pas plus traître qu’une jolie érection dressée rien que pour vous. Il aurait voulu la cacher qu’il n’aurait pas pu. Il remonte, alors, lentement, l’effleurant de sa bouche, avant qu’il ne retrouve ses lèvres, laissant ses mains baladeuses venir défaire sa ceinture, pour glisser lentement sa main sur son érection bloquée dans son boxer, contre son bas-ventre. Nolan se mord la lèvre, tout contre celle de Sullivan, lui lançant un regard plus que sulfureux.

Il finit par se retrouver en boxer, puis sans, disparu aussi vite que son pantalon. Il est désormais totalement nu, face à ce bel inconnu. Les deux hommes étaient excités comme jamais, et il n’hésite pas à le regarder de haut en bas quand il se présente à lui, bras ouverts. Il aimait sa spontanéité, et sa sensualité innée, son côté allumeur, tentateur.

— Oui… Entre autres.

C’est après ces mots qu’il n’hésite pas plus longtemps, et vient vers lui d’un pas décider, l’attrapant par la hanche d’une main, le faisant reculer de manière assez brusque contre la table derrière eux, y faisant cogner son postérieur. Tout contre ses lèvres, il souffle, son torse collé au sien, ses mains s’échappant et glissant derrière lui, retrouvant de nouveau d’autres pots de peintures moyens, ou il plonge ses phalanges, qu’il vient plaquer sur le torse de son nouvel amant, les laissant glisser dans une traînée bleue azuré, entourant sa taille, pour finir sur ses fesses, qu’il empoigne fermement, y laissant la trace de ses doigts en couleur. Il le colle à lui d’un geste ferme, front contre front, yeux dans les yeux.

— Va falloir que tu me montres ton art, toi aussi…

Il sourit, et profite de la présence des bâches par terre, pour d’un geste de pied, renverser le gros pot de peinture dorée dessus, avant d’attraper Sullivan par la taille de nouveau, et de l’emporter contre le sol, dans un mouvement habile, l’y faisant s’allonger sauvagement, dos dans la peinture, se mettant au dessus de lui comme un félin, le surplombant, ses mains désormais plaquées au sol, de parts et d’autres de son corps. Il en libère une, pour venir la poser sur sa gorge, et la laisser glisser le long de son torse, jusqu’à son pubis, ou il se stoppe, laissant sa trace dorée faire briller son corps.

— Parce qu’une fois inspiré, je ne m’arrête plus.

☾ anesidora

Il est vrai que Nolan ne regardait pas vraiment l’âge des gens. Alors oui, Sullivan devait avoir bien dix ans de plus que lui, et alors ? Ça ne l’empêchait pas d’être désirable comme jamais, et sa manière d’amener les choses était tout aussi tentante… Un vrai appel au vice, au pêché. Celui-ci semblait avoir l’habitude des partenaires temporaires, des coups d’un soir, ou encore des sexfriends. Il semblait très libéré, et ça plaisait énormément à Nolan. Il avait un amour certain pour les gens sûrs d’eux, qui montraient ce qu’ils voulaient, ce qu’ils aimaient. Le physique était une chose, mais le charme était un critère très important. Si le mec n’avait aucun charisme, aucune aura… Alors ça ne l’intéressera pas.

Alors qu’il était au dessus de lui, au sol, les mains de son amant du jour venait se plaquer sur son torse, laissant également de belles traînées de peinture dorée, un peu partout dessus. Il sourit, en coin, en le voyant faire. Les reliefs de leurs corps étaient encore plus mis en valeur ainsi, sous l’ombre colorée de la peinture. Leur acte spontané était très sensuel, et à la fois un peu sauvage. Il observait les mains de Sullivan le parcourir, alors qu’il redirige son regard dans le sien, avec un petit sourire, avant de se mordre la lèvre. Ce dernier l’agrippe à la nuque, et l’approche de lui, venant lui mordiller le lobe de l’oreille en lui murmurant des choses indécentes. Ce qui eut un effet immédiat sur Nolan, qui sentit son bas-ventre le chatouiller, et son érection pulser d’un afflux de sang.

— Impatient…

Il le taquinait, parce que lui aussi en avait clairement envie. Est-ce que les préliminaires étaient de mise cette fois ? Les mains pleines de peinture, il allait devoir utiliser d’autres moyens… de le rendre encore plus impatient. Nolan était joueur, il aimait jouer, chercher, provoquer, faire languir… qu’on s’impatiente pour lui. Le final n’en était que plus intense.

Son cou fut vite affublé d’un magnifique suçon très peu discret. Ça ne le dérangeait pas, loin de là, ça n’était pas la première, ni la dernière marque sur son corps qu’il arborera. Il le regarde, sa main venant se glisser sur son érection, sa paume venant le masser, le bout de ses doigts chatouiller ses bourses, alors que ses lèvres descendent doucement sur son épaule, qu’il mordille, avant d’atteindre ses pectoraux, ou il taquine dangereusement un téton épargné par la peinture, de sa langue, de sa bouche. Il glisse, encore, ses lèvres slaloment entre les traces de peinture dorée, avant de se retrouver nez à nez avec une jolie preuve de l’excitation de son partenaire.

Taquin, il l’affuble d’un baiser, puis d’autres, tout en descendant, le long de sa verge, puis il remonte, en une simple léchouille, sensuelle, tout le long de son membre dressé. A ce geste, il se redresse, se dressant à genoux entre ses cuisses. Il ne perds pas de temps, et se penche pour attraper un préservatif bien logé dans la poche de son jean -il en a toujours une, et voyez comme c’est utile- avant de l’ouvrir avec ses dents, et venir rapidement la mettre, pour que ça soit fait, et que le problème de la pénétration ne se pose plus. Il la déroule lentement sur son membre bien dressé lui aussi, regardant Sullivan allongé, dans les yeux, avec une certaine provocation.

Il attrape également juste derrière eux une sorte de linge venant d’un paquet à sa disposition quand il peint, s’essuyant simplement l’index, le majeur et l’auriculaire, dans un geste vif et très rapide, enlevant la peinture dessus et le désinfectant au passage. Il le jette… Et fond de nouveau sur lui, comme un félin, ses doigts venant directement s’aventurer bien plus bas, contre son intimité, venant la taquiner du bout de ses phalanges, prenant la peine de le préparer rapidement, même si il meurt d’envie de le prendre de suite. Malgré tout, ça n’allait pas durer bien longtemps, parce que l’excitation de Sullivan devait l’avoir déjà bien assez préparé, et ça sans qu’il ne le touche… Mais comme dit plus haut, Nolan aime se faire désirer…

Ses doigts remontent doucement au niveau des lèvres de l’artiste, alors que son corps le surplombe, quasiment collé à lui, et il vient en insérer doucement un entre ses lèvres, effleurant cette petite pénétration de son doigt de ses propres lèvres, quasiment contre celles de Sullivan.

Est-ce que le plus vieux allait être patient ? C’est ça qu’il allait pouvoir constater… Et voir si sa fougue dépassera sa patience.

Il le taquine simplement du bout de ses doigts, et vient finir de les humidifier lui-même, avant de les replonger entre leurs deux corps, ne faisant pas plus de cérémonie, et le pénétrant immédiatement de ses deux doigts, de manière tout de suite bien plus sauvage… Un sourire satisfait sur ses lèvres, il regarde sa réaction, alors que ses doigts sont enfouis en lui jusqu’à leur base. Il les remue, lentement, le trouvant bel et bien très excité… Et il adore.

☾ anesidora