Clarke Woods — Freedom is a state of mind

Clarke Woods

… Crawl on my belly til the sun goes down, I'll never wear your broken crown. I'll take the ropes and fuck it all the way ...

Caractère

Renfermée — Je ne laisse que très rarement mes émotions (à part la colère, évidement) prendre le dessus. Je suis très secrète à leur propos, tout comme au sujet de mon passé. Je trouverai toujours une parade si vous me posez la question. Je sais sourire en toutes circonstances et même empêcher mes yeux de briller s’il le faut. À vrai dire, même en étant seule j’essaie de rester forte. Je n’aime pas me laisser aller et préfère tout garder enfoui au fond de moi.

Forte — Depuis bien longtemps, j’aime me montrer courageuse, énergique et ferme dans tout ce que j’entreprends. Il est difficile de me faire changer d’avis lorsque je décide quelque chose, tout comme de me faire céder à la tentation. Pour certaines choses, j’ai une grande maitrise de moi-même.

Franche — Si vous m’emmerdez, attendez-vous à ce que je vous le dise, et vous explique même pourquoi en détail. Je n’ai pas la langue dans la poche, et suis devenue une experte dans le domaine des piques bien placées ainsi que des injures balancées depuis l’autre bout de la rue. En général, je n’aime pas mentir à mes proches, et préfère détourner une question plutôt que de donner la mauvaise réponse.
Je n’aime pas me faire passer pour une personne que je ne suis pas et reste donc vraie au possible. Je dis ce que je pense, et reste là où j’ai ma place.

Ouverte — Vous le savez, je n’ai pas peur de dire ce que je pense. De la même manière, j’assume totalement qui je suis et n’ai aucun mal à en parler. Ni de ça, ni d’autres sujets pouvant paraitre tabous ou gênants. J’aime m’écarter des moeurs et donner aux gens le sentiments qu’ils ne vont pas être jugés s’ils disent ce qu’ils veulent ou ressentent.

Vulgaire — Je ne suis pas mal élevée, mais j’aime jurer. Après tout, qui ne jure pas dans un garage, hein ? Ça sort tout seul, et c’est libérateur. Wick aime me reprendre comme s’il était ma mère, mais il est encore pire que moi, et cela a juste pour effet de me faire pester un peu plus contre lui et contre tout.

Impatiente — Je n’aime pas attendre, c’est un fait. Lorsque quelque chose m’intrigue, j’aime avoir rapidement la réponse, et obtenir ce que je veux.
Ma patience ayant des limites facilement atteignables, il ne vaut mieux pas trop me chercher, car je pourrais bien démarrer au quart de tour et vous montrer que bosser dans la mécanique, ça fait les muscles.

Douce & protectrice — Cela pourrait paraitre surprenant, mais je peux me montrer affective avec les personnes qui le méritent (selon moi). Je suis prête à les protéger, à tenter de les comprendre et de faire passer leurs besoins avant les miens s’il le faut. C’est parfois une manière d’oublier ce que je ressens en m’occupant des autres, mais leur faire plaisir est tout de même quelque chose que j’ai envie de faire en général.

Combattive & motivée — Je n’abandonne jamais. Si mon père m’a bien appris une chose, c’est que si je veux arriver quelque part, je dois me battre. Et cela, je sais très bien le faire. Dans tous les sens du terme, d’ailleurs. Je sais me défendre de part mes actions, mes paroles, et s’il le faut, encore une fois.. mes poings. Les bagarres dans les bars après avoir bien trop bu, je connais.

Loyale — Je sais tenir une parole, et ne tourne jamais le dos à mes proches. La loyauté, pour moi, c’est essentiel. Si vous me donnez une raison de penser que vous ne pouvez pas en faire preuve, il n’est même pas la peine d’essayer de vous rapprocher de moi, vous ne m’intéressez pas.

Libre — J’aime pouvoir aller où je veux, quand je veux et si je le veux. Le pire pour moi serait d’avoir le sentiment d’être mise en cage. Cela ne m’empêche pas de vouloir (en mon fort intérieur, du moins)… me caser à nouveau un jour. On peut bien être libres à deux…

Redoute le futur — Depuis la mort de mon père, j’essaie de vivre chaque jour comme s’il était le dernier, mais ce n’est pas forcément facile. Il y a tant de choses que je veux faire, mais dont je n’ai pas encore les moyens. J’ai l’impression que la vie défile trop vite, et que je finirais bientôt comme mon père…  

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Derrière l'écran

Histoire

Je suis née dans ce trou qu’est Pittsburg, il y a plus d’une vingtaine d’années de cela (je préfère ne pas me remémorer mon âge). Ma famille n’a rien de bien particulier, si ce n’est que j’ai un grand frère de trois ans mon aîné, Rick, et un petit qui n’a qu’une année de moins que moi, Gus. Une famille modeste, et peu nombreuse. Enfin, assez nombreuse quand même pour m’apprendre à me défendre face aux deux balourds qui me servaient de frères. C’est sans doute de là que j’ai appris à envoyer les autres bouler de manière monumentale.. enfin. Pour mes parents, ou surtout mon père, ma vie était déjà toute tracée, et je devais voir grand. Aussi grand que lui, sans doute. Il était chef d’entreprise, et gagnait pas mal, il faut se le dire. Toutefois, je n’ai pas dit modeste par hasard, car mon père ne s’autorisait rien de plus que le confort de la voiture de ses rêves, et préférait tout placer en nous encourageant à rapidement gagner notre pain pour avoir ce qu’on voulait. C’était un homme dur, mais pas mauvais, j’dirais. Je m’en suis pris, des coups de ceintures. Mais ça m’a appris à être forte. À ne pas chialer dès que ça pique un peu et à me sortir les doigts du cul.

Ainsi, je me suis retrouvée à étudier dans le management, mais force fut de constater que ce n’était pas ce qu’il me fallait. À vrai dire, rien de bien conformiste ne m’intéressait. Je voulais vivre, ne pas être blasée par l’ennui du quotidien, ne pas faire tous les jours la même chose, voir du pays… donc je suis partie. J’ai tout arrêté pour aller apprendre la mécanique avec mon meilleur pote, Wick. L’amour des machines, voilà ce que je tenais de mon père. Évidement, cela ne plut pas trop au vieux, mais je savais déjà bien défendre mes intérêts, puisqu’il m’avait lui-même appris  comment le faire, et ne lui avais pas laissé le choix. J’avais rapidement commencé à bosser avec Wick, et si ce n’était pas exactement ma vie de rêve, elle me convenait parfaitement. Wick n’était pas chiant, et me laissait même partir plus tôt lorsqu’une jeune femme s’intéressait suffisamment à ce que j’avais sous le capot.

En parlant de cela, je n’avais jamais eu aucune « réelle » aventure. Par là, je veux dire, rien de plus que du charnel. Je suppose qu’il est difficile de se faire à mon caractère, et que j’ai aussi du mal à m’attacher. Je ne m’inquiétais pas trop pour ça, à vrai dire. Les choses se feraient le moment venu, lorsque j’aurais trouvé ma perle rare. En attendant, seule ma bécane était surnommée « chérie ».
Durant cette période, je passais (comme si ce n’était plus le cas, hein, bon passons…) pas mal de temps dans des bars avec Wick et quelques amis. C’est un jour, lorsque j’étais bien imbibée, un homme m’aborda et me proposa de devenir mannequin. Et j’ai accepté. Pourquoi, me diriez-vous ? Et bien, j’étais ivre… Wick se fout encore de moi pour cela à ce jour, et je ne me retiens pas de l’insulter un peu.

Je me suis donc retrouvée au milieu d’une dizaine de jeunes femmes plutôt séduisantes, à devoir marcher, et remarcher… Et porter des talons aiguilles. Autant vous dire qu’au bout d’un mois, je n’en pouvais plus. Trop de restrictions, trop de problèmes… Ce n’était pas moi, et je m’y sentais aussi à ma place que dans cette fichue école de management. J’avais donc donné ma démission, puis étais partie fêter cela dans le même bar où tout avait commencé. C’est là que j'ai rencontré Shaw. Une belle brune, qui semblait tout comme moi ressentir le besoin de s’échapper un peu.  Sans le savoir, je l’ai laissé se rapprocher de moi et me suis attachée à elle. Putain. Oui, j’étais amoureuse.

Je me sentais presque idiote d’être de bonne humeur du matin au soir en pensant à elle, alors que de la graisse de bagnole me giclait jusque dans la gueule à longueur de temps. Mais bon, c’est ainsi. J’étais quand même bien, et elle aussi, je l’imaginais.
Cela dura un moment. Dix mois, peut-être. Jusqu’à ce que la nouvelle tombe : le vieux avait une tumeur, et peu de chances de guérir. Mes frères et moi-même furent dévastés, mais jamais une larme ne coula. Nous étions forts, comme il souhaitait nous voir l’être. À peine un mois plus tard, il nous avait quitté. Mon seul réconfort fut d'avoir pu le voir ce jour-là, et de savoir qu'il était heureux que je lui ai tenu tête pour faire ce qui me plaisait, car j'étais forte et heureuse. Je l'étais.  Le soir-même, j’ai silencieusement pleuré dans les bras de Shaw. Le lendemain, j’étais partie.

Elle tenta à maintes reprises de me revoir, mais je ne lui en laissais jamais l’occasion. Je souffrais de deux pertes, mais voulais lui épargner une souffrance encore plus grande. Si je venais à disparaitre un jour, Shaw serait aussi misérable que l’était ma mère, et je refusais de lui infliger ça. Donc, je disparaissais vivante, mais aussi plus désespérée que jamais. C’était il y a environ trois ans. Depuis, je travaille de nouveau auprès de Wick, et m’autorise de temps à autres, lorsque la vie m’étouffe de trop, à faire un petit voyage là où nul homme ne pourra me déranger…

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