(DELAI JUSQU'AU 24/03) ｅｌｉａｓ　ｈ．　ｂｌａｃｋｂｕｒｎ

BLACKBURN Elias

Caractère

Dès son jeune âge, Elias affirmait un caractère fort : il sait ce qu'il veut et n'acceptera pas d'alternatives, il sait ce qu'il tolère et ce qui ne passe absolument pas. Avec l'âge, il a appris à cesser d'être aussi catégorique envers les autres mais ce n'est pas pour autant qu'il en pensera autrement.

Les gens qui le connaissent diront qu'Elias a deux facettes. L'une faisant ressortir sa spontanéité, sa bonne humeur contagieuse, son dynamisme et sa sociabilité : c'est de cette façon que la plupart des gens le connaissent. La seconde est plutôt complexe. Elias se décrit comme une bombe à retardement. Il a toujours eu l'impression d'être au bord d'un gouffre, le gouffre étant une partie de lui impulsive, incontrôlable et inconsciente. Bien que très actif et social d'habitude, il lui arrive de devenir presque complètement muet et les seuls mots qui sortent de sa bouche sont alors agressifs. Cette seconde part de lui, cette chute dans le gouffre peut survenir à tout moment, mais Elias a remarqué que cela n'arrive presque uniquement suite à une déception. Quand il reprend ses esprits, il est généralement pris d'une profonde culpabilité face à ses actes précédents.

Certains disent de lui qu'il est plutôt sensible. Il a une peur irrationnelle d'être abandonné et se sent facilement comme tel, même si ce n'est pas réellement le cas. Il a de hautes attentes envers les gens qui sont rarement atteintes ; il prendrait donc cela comme une déception et y réagirait par colère intense inappropriée et désespoir. Ses relations avec les autres sont souvent très instables et il a énormément de difficultés dès qu'une relation devient plus importante : il ne se confie jamais sur ce qu'il ressent. Chaque action, chaque mot venant de quelqu'un d'autre l'atteint directement dans le coeur, comme s'il n'avait aucun filtre, aucune défense - cependant, il le cache très bien.

Elias est également quelqu'un de très passionné. C'est quelqu'un d'authentique, de très intelligent et qui fait preuve d'énormément de compassion.

Malgré son fond incroyablement gentil, il a une tendance à manipuler les gens (lui-même inclus). Il sait jouer avec mensonges et vérités, convaincre les autres de son mensonge en y ajoutant ses sautes d'humeur : faire en sorte que tout soit réel. Cependant, il n'en sort jamais indemne ; ses fameuses crises de colère sont belles et bien réelles, et même s'il sait que son mensonge en est un, il y a toujours une raison s'il s'énerve de cette manière : il sait quels genres de logique ou de manière de penser peuvent lui faire péter les plombs et il anticipera à l'avance la façon dont l'autre va réagir et comment cette fameuse manipulation sera un succès.

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Derrière l'écran

Histoire

Cette histoire me rend malade.

Je suis né à Chelmsford, au Royaume-Uni. On aurait pu croire que ma naissance était voulue, mais la vérité était que j'avais été un accident, une surprise pour pimenter la vie de ma mère et celle de mon père - bien qu'il ait fini par fuir. Ma mère a galéré, toute seule. Ce connard nous a laissé presque comme pour mort, sans rien, sans au revoir. Elle aurait pu le poursuivre en justice, mais comment faire quand un père ne reconnait même pas son enfant ? Qu'elle n'a aucune preuve ? Cela lui aurait coûté bien trop cher et elle a vite abandonné l'idée. Alors voilà, j'ai grandi seul avec elle et mon chien de l'époque, Keller, un magnifique rottweiler qui aura été présent toute ma jeunesse.

Mon adolescence aura été une grande période de questionnement pour moi. Je passais mes soirées et nuits sur Internet, à me renseigner. Je me sentais.. différent. Bizarre. Tout les jeunes autour de moi étaient attirés par des femmes ou des hommes, n'ayant qu'une seule idée en tête : les mettre dans leur lit. Je n'ai jamais ressenti ça. Non seulement je me suis découvert gay, mais en plus asexuel : je n'éprouve aucune attirance sexuelle envers quiconque et je ne peux tomber amoureux que d'hommes. On peut dire que ça m'a mis vachement dans la merde.

Vers mes vingt ans, alors que je venais à peine de mon trouver un petit boulot et un appartement pas trop cher dans la même rue que ma mère, c'est ma santé mentale qui a commencé à déconner. Je ne remarquais pas grand chose, moi, à part peut-être ce sentiment d'être toujours à bout, d'en vouloir au monde entier, d'être une bombe à retardement. J'ai finalement été consulté un psychiatre et un psychologue, je me suis fait suivre et analysé de toutes les façons possibles jusqu'à ce qu'on me découvre un trouble de la personnalité limite, autrement dit borderline. On m'a prescrit un traitement. Je dois avouer que je l'ai essayé pendant plusieurs mois, mais tout ces médicaments me bousillaient le crâne et me fatiguaient, alors j'ai arrêté. Je n'ai plus touché à rien depuis, même au jour d'aujourd'hui. On peut dire que je préfère vivre ma vie comme je suis, maladie mentale ou non. C'est pas si handicapant que ça, au final : maintenant que je sais ce que j'ai réellement et que j'arrive à analyser mon comportement après-coup, je sais ce que ce trouble a provoqué ou non. J'arrive à relativiser, chose incroyable aux yeux de ces fameux psychologues.

Il y a un an, ma mère est décédée. J'étais dévasté. Je l'ai pris comme un abandon. Elle est morte d'un cancer des poumons, et je lui en ai beaucoup voulu. Tout ça à cause de cigarettes, alors que je n'avais jamais arrêté de lui dire d'arrêter. Je me souviens, enfant, j'allais les casser en deux pour l'empêcher de fumer ne serais-ce que quelques heures. C'est incroyable de se dire que moi, aujourd'hui, je fume aussi. C'est comme si je n'apprenais pas des erreurs de mes proches - et c'est bien le cas. J'ai commencé de la manière la plus bête possible, en plus. J'étais simplement en ville, seul, je venais de sortir du bar. Un inconnu qui avait l'air pressé m'a simplement donné sa cigarette, à peine entamée, déjà allumée. Et je l'ai fumée. Appréciant l'effet que cela m'avait fait, j'étais directement parti me chercher un paquet. Mon premier. Je vous l'avais dit, c'est une histoire débile.

Six mois après sa mort, j'ai décidé de déménager. Terminé l'appartement que je louais dans la rue de mon enfance, terminé les souvenirs à chaque coin de rue. J'ai même quitté le pays. Je suis parti en Amérique et je suis arrivé à Pittsburgh. Plutôt sympa, comme ville. Tout le monde a l'air de bien s'entendre, il y a une chouette ambiance pendant la nuit et surtout, tellement d'hommes qui pourraient éventuellement devenir la personne que j'aimerais pour le reste de mes jours. Quoi, c'est niais ? Et alors ? Je le contrôle pas, je m'imagine toujours une vie complète avec mes copains - un symptome de mon trouble borderline, apparemment. Et j'en finis toujours déçu et accablé, comme si c'était la fin de ma vie, comme si je n'apprenais pas de mes erreurs - ça aussi, c'est vrai.

Bref. Cela fait donc six mois que j'habite ici. Je me suis trouvé un chouette appartement, j'ai commencé à travailler en tant que barman et j'adore y faire des rencontres nocturnes. Mes collègues sont plutôt sympas - ils m'ont super bien accueilli quand je suis arrivé le premier jour. Une ambiance incroyable. J'aime beaucoup ce job, en plus - ça permet tellement de choses. Je pense que je vais rester ici encore longtemps. J'ai même eu l'occasion d'adopter un chiot ! C'est un Akita Inu au pelage bringé - magnifique. Une femelle, son nom c'est Loona. Je crois que je donnerais ma vie pour la sienne.

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